Reprise de ce blog

Je ne sais pas trop pourquoi, mais j’ai envi de parler de ce qui m’arrive, peut-être pour mieux comprendre moi-même mais aussi pour expliquer aux gens ce que ça peut être de vivre avec un problème de santé mental.

J’avais commencé ce blog en 2009, mais seulement pour quelques amis. Un jour, j’étais tannée d’écrire mes démarches de thérapie qui n’avançait pas, alors j’avais tout fermé. Lorsque je me suis dit que je pourrais reprendre mon blog, je voulais effacer la première partie, mais finalement non. Ça fait partie de moi, de ma vie, de ce que je suis. Ok, ce que je raconte est dur, pas jojo du tout, mais c’est ça vivre avec un problème de santé mental.

La seule chose que je vous demande si vous lisez ce blog, est un peu d’ouverture d’esprit et aucun jugement. Si vous avez des commentaires méchants, gardez-les pour vous. Par contre, si vous avez des questions, il va me faire plaisir d’essayer d’y répondre.

jeudi 2 janvier 2014

Une boîte remplie de positif

Pour cette nouvelle année qui commence, j’ai décidé d’essayer quelque chose de nouveau. J’ai vu ça sur Facebook, un genre de pot masson qu’on met chaque jour un bout de papier sur lequel on a noté quelque chose à propos de la journée qu’on ne veut pas oublié, quelque chose de beau. Au lieu d’un pot, j’ai décidé de prendre une jolie boîte. Le but est de simplement l’ouvrir à la fin de l’année et de lire tous les beaux moments qu’on a vécu dans l’année qui se termine. Souvent, il est facile d’oublier les petits plus qui font de notre vie ce qu’elle est. Il ne faut pas les oublier dans la tempête du quotidien. Je veux vraiment essayer de votre 2014 de manière plus positive, je pense que cette petite boîte pourrait m’aider. J’ai déjà hâte au 31 décembre pour l’ouvrir et voir ce qu’elle contient.


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Update sur ma thérapie

J’avais arrêté d’écrire mes blogs parce que j’étais tannée, tout simplement. J’étais tannée d’écrire et de raconter mon histoire, je n’étais plus certaine que tout ça m’aidait vraiment. Mais maintenant, ça commence à me manquer d’écrire un blog, et surtout ça me manque de me relire. Ça peut paraître niaiseux, mais j’aime de temps en temps relire mes vieux posts pour voir ou j’en suis, ce que j’ai fait, ce que j’en comprends maintenant, si j’ai évolué ou pas. Dans un sens, ça me fait beaucoup de bien de me relire, ça me fait voir ce qui s’est passé de manière différente. Alors, je vais reprendre mes blogs pour le moment, pour combien de temps, je ne le sais pas encore, je verrais comment ça va.

Depuis que j’ai arrêté d’écrire, il s’est passé beaucoup de chose côté thérapie. J’ai continué Stairways, même si je trouve ça très difficile. Les leçons sur l’impulsivité ne me concernaient pas vraiment, j’en ai manqué une à cause de mon aventure en Afrique. Ensuite, on a passé aux leçons les plus difficiles, celles que j’attendais depuis le début, les relations. Malheureusement, je ne suis pas la seule à trouver ces leçons très difficiles, ce qui a fait que les participants de mon groupe ont arrêté de venir. Souvent, on était juste 3 des fois 4 ou même juste 2. Je trouve ça très difficile la thérapie de groupe avec un si petit groupe, il y a moins d’échange, trop un gros focus sur une personne. Aussi, il y a eu différents problèmes avec une des participants qui prenait vraiment trop de place, manquait de respect envers les autres. Comme si ce n’était pas assez, ma conseillère est tombée malade, alors j’ai dû changer avec une nouvelle. Une chance, je la connais déjà, elle sait mon histoire parce qu’elle était une des monitrices de mon groupe STEPPS. Tout ça pour dire que ça en fait des changements et des difficultés, mais j’ai tenu bon, je suis toujours allée à mes sessions de thérapie de groupe et fait tous mes devoirs de mon mieux.

Il y avait 5 leçons sur les relations, une sur la confiance, deux sur la gestion de conflits et les deux dernières sur le pardon. Je les ai trouvées extrêmement difficile parce que mes principaux problèmes sont au niveau des relations. Je ne fais pas confiance aux autres, j’arrive à pardonner par contre, mais je n’ai pas grand compétence dans la gestion de conflit, surtout réussir à les évités. Je pense qu’une fois la thérapie de groupe finit, je vais retravailler sur ces leçons avec ma conseillère.

Ensuite, il y a eu deux leçons sur rédiger un scénario. Au début, je ne comprenais pas trop ça voulait dire quoi avec simplement le titre. Ce qu’on essayait d’apprendre, c’est réussir à trouver des situations qui nous causent des problèmes à chaque fois, déclenche une crise. Une fois les situations trouvées, il faut les décrire en détail avec nos sentiments, nos pensées et nos actions. Après, il faut essayer de récrire la situation de manière plus positive, se préparer mentale à quoi faire si la situation se présente à nouveau pour ne pas que ça nous cause une crise. Je faisais déjà un peu ça dans ma tête, alors ce n’était pas si pire que ça. J’ai juste de la difficulté à le faire pour mes relations avec les autres, principalement mes chicanes avec ceux que j’aime.

Et maintenant, nous sommes rendus aux leçons sur l’affirmation de soi. Il y a trois leçons et nous sommes entrain de faire la deuxième. Ce que je réalise, c’est que je n’ai aucun problème à m’affirmer sauf si c’est avec des gens que j’aime. Avec ceux que j’aime, j’ai trop peur que si je ne fais pas ce qu’ils me demandent, ils ne vont plus m’aimer.

Après, il va simplement rester deux leçons sur nos choix, et deux sur rester sur la bonne voie. Je n’en reviens pas que la fin approche. Si tout va bien, et qu’il n’y a aucune tempête de neige, je devrais avoir terminé ma thérapie de groupe le 3 mars. Je commence à avoir vraiment hâte.

Au cours des prochaines semaines, je vais sûrement écrire un peu plus sur ma thérapie.

mardi 31 décembre 2013

Bilan 2013 - Dépassement

L’année 2013 est déjà terminée, alors l’heure est au bilan. J’ai eu en somme toute, une bonne année, biensûr, il y a eu des bas, des très bas même, mais je pense qu’il y a tout de même eu plus de haut et de chose extraordinaire. Je cherchais un titre, un mot pour décrire cette année qui se termine, mon choix s’est arrêté sur « dépassement ».  Une année où j’ai dépassé les limites que je m’étais mise, j’ai dépassé ce que je pensais impossible, et ce que les autres pensaient impossible pour moi aussi.


L’année 2013 a débuté de manière assez difficile au niveau professionnel. J’ai perdu mon poste à l’AITNB, l’emploi de mes rêves. Le choc a été très difficile à encaisser. J’ai été tout de même très chanceuse de simplement avoir été sans emploi pour 2 semaines. Je n’ai pas l’emploi de mes rêves, mais j’ai finalement un poste permanent avec le gouvernement. À 32 ans, je commence finalement à travailler sur ma retraite.


Au début de l’année, j’ai aussi continué mes activités de sensibilisation à la santé mentale, commencé l’an passé avec les Visages. J’ai même participé à une journée de réflexion sur les services en santé mentale en français dans la province. J’ai adoré raconter mon histoire, surtout aux jeunes. J’espère avoir réussi à faire au moins la différence pour une personne. La compagne des Visages s’est terminée en mai. J’avoue que j’étais contente de retrouver un peu mon anonymat, mais en même temps contente de ne plus vivre dans le secret d’avoir une maladie mentale. Ce secret était trop lourd à porter et ne m’aidait pas du tout à avancer.


La thérapie STEPPS s’est terminée en février, et Stairways a commencé en mars. Je pense que ces thérapies m’aident beaucoup dans le sens que j’ai réussi à comprendre souvent le pourquoi de mes comportements. Par contre, je pense que j’ai encore vraiment beaucoup de chemin à faire pour réussir à les changer et vraiment devenir une meilleure personne. Je suis tout de même contente de faire partie de cette thérapie, même si elle est très difficile, ça demande beaucoup de travail. Je suis aussi contente de moi de mettre battu jusqu’à ce que le matériel de la thérapie soit traduit.


Côté thérapie aussi, l’année 2013 a débuté avec une nouvelle conseillère, Nancy. Ça m’a pris longtemps à réussir à l’apprécier et être capable de travailler avec elle. Le problème est que comme je commençais vraiment à bien travailler avec elle, elle est tombée malade. J’ai fini l’année avec Isabelle, quoi que ça vatout de même assez bien avec elle. C’est difficile les changements de conseillère, mais je pense que celui-ci, je l’ai un peu mieux pris qu’à l’habitude… ok, pas parfaitement bien, mais ça avance.


L’événement le plus marquant de l’année 2013 est sans aucun doute ma monté du Kilimandjaro, où j’ai vraiment réussi à dépasser mes limites physiques mais aussi mentales. J’expérience va toujours rester dans ma mémoire, c’était tellement magnifique. Le plus difficile n’a pas été de monter la montagne comme tel, je pense que ça été de ramasser 8400$ pour la Fondation des maladies du cœur. Je n’avais jamais fait de levée de fonds, je ne savais vraiment pas dans quoi je m’étais embarquée. Je suis extrêmement chanceuse que Marc, ma famille et mes amis m’ont aidé avec tout ça, je ne vous remercierais jamais assez de m’avoir aidé à réaliser mon rêve.


En juin, il y a eu le mariage de ma petite sœur, et en novembre l’achat de sa maison. Je suis tellement contente pour elle. J’ai hâte que l’an prochain elle m’appelle pour me dire que je vais être « matante ».


Cette année, j’ai aussi dépassé les limites qu’il ne fallait pas. J’ai beau être en thérapie, essayé d’améliorer mes comportements, mais je n’y arrive toujours pas. Je m’excuse auprès de tous ceux à qui j’ai fait du mal.


Pour 2014, j’espère continuer ma thérapie, reprendre mon blog et travailler encore plus fort à devenir une meilleure personne, une qui est capable de contrôler son tpl et non laisser celui-ci la contrôler. J’ai relu mes bilans de 2011 et 2012, qui ont aussi été de très bonnes années, alors j’espère que 2014 va continuer sur cette lancer.

dimanche 4 août 2013

Un retour sur le Kilimandjaro


Plusieurs ont des tonnes de questions sur mon voyage en Tanzanie, surtout ma monté du Kilimandjaro. Lorsque je suis revenue, je n’avais pas la force d’écrire un résumé, de répondre à tous les questions, mais finalement là, je vais mieux et je me sens prête.

J’ai été déçu mon arriver à Arusha parce qu’il faisait déjà très noir dehors, alors je ne pouvais pas voir l’Afrique que j’avais si hâte de voir. Après plus de 15 heures d’avion, c’était décevant de devoir encore attendre une nuit pour voir la beauté du paysage.

En juillet en Tanzanie, c’est l’hiver, alors il ne fait pas chaud. Il fait environ 20c durant le jour, la nuit ça peut baisser autour de 10c. Oui, il fait beau mais aussitôt que le soleil se cache derrière un nuage, il faut mettre un petit chandail. Les journées sont courtes aussi, vers 18 h 30, il fait déjà noir.

Notre hôtel, le Ilbory Safari Lodge, était très bien. Dans ma tête, j’allais en Afrique, alors je pensais que j’allais dormir dans un hôtel vraiment pire que ça. L’hôtel était très propre, le personnel vraiment gentil. Les jardins sur le site de l’hôtel sont magnifiques. Le seul problème est qu’il n’y a pas beaucoup d’eau chaude, chacune de mes douches ont été prises à l’eau froide sous un mini filet d’eau.

Arusha n’est pas une ville sécuritaire, alors c’est mieux de rester sur le site de l’hôtel. Nous avons tout de même eu la chance d’aller nous promener autour en groupe avec un travailleur de l’hôtel. J’ai eu l’impression de me promener dans un film. La pauvreté est frappante, les gens n’ont rien mais ont un magnifique sourire. Les gens nous regardaient biensûr parce que nous sommes un groupe de blanc, mais ils étaient gentils et nous saluaient. Je suis contente d’avoir eu la chance de me promener dans les rues un peu.

Le Kilimandjaro, c’était toute une expérience. Oui, c’était difficile, mais moins que je l’avais imaginé dans un sens. J’avais lu beaucoup, alors je m’attendais au pire. Je suis chanceuse, le pire n’est pas arrivé. Je pensais que j’allais avoir beaucoup plus de difficulté avec l’altitude, que je n’allais pas manger du tout, ni dormir. Chaque jour avait son lot de difficulté, aucune n’a été facile. Chaque participant du groupe a eu une journée qui était sa pire, mais nous n’avons pas eu toute la même pire journée. Une chance, comme ça les autres du groupe pouvaient nous aider à passer à travers notre journée difficile.

J’ai eu vraiment un groupe super, l’entraide était toujours là, les mots gentils et encouragement aussi. Un groupe ouvert d’esprit qui accepte les gens comme ils sont. Nous avons eu beaucoup de plaisir ensemble. Nous avons chanté en marchant pendant plusieurs jours, même dansé sur le dessus du mur de Barranco à la journée 5.

Ma journée la plus difficile a été la deuxième journée. La deuxième journée, on a monté et descendu beaucoup de roches qui ressemblaient à des escaliers pas égale. Je me suis fait mal au genou. J’étais vraiment découragée, j’avais peur de ne pas pouvoir continuer à cause de mon genou. À part avoir mal au genou, je n’ai pas vraiment eu d’autre malaise sur la montagne, pas de mal de tête ou truc du genre.

Dormir dans des tentes a bien été pour moi. J’ai été chanceuse, j’ai tout de même bien dormi toutes les nuits. Une chance parce que je suis quelqu’un qui a besoin de mon sommeil pour bien fonctionner. Oui, il faisait très froid les nuits, mais j’avais un bon sac de couchage (-20c) et une doublure pour ajouter des degrés. J’avais aussi de très bons vêtements. Les dernières nuits, ils nous ont remplir nos bouteilles d’eau chaude pour mettre dans nos sacs de couchage, ça faisait une bonne différence, ça dormait encore mieux. Au cratère, le camp le plus haut (5700 mètres), c’était plus difficile à dormir parce que si j’essayais de me coucher sur le dos, je n’étais pas capable de respirer correctement. Je devais me coucher sur le côté. Juste se tourner dans son sac de couchage était un exploit, du sport. Le moindre petit effort demandait tout ton énergie.

Le manger était très bon, tout de même assez diversifier. À chaque repas, on avait une soupe, il y avait toujours des fruits et des légumes frais, et un repas principal. Par exemple comme repas, on a eu du riz avec un genre de ragout de bœuf, des pâtes, un genre de poulet massala. Pour les dîner, on avait de la salade aux œufs, des grill cheese. Le déjeuner, il y avait du gruau, des toats, des œufs, du bacon. On n’a vraiment pas manqué de nourriture. Le problème est que plus on montait, moins on avait faim, mais il faut toujours manger parce qu’on dépense beaucoup plus d’énergie qu’on peut manger. J’ai eu un peu mal au cœur, surtout en essayant de manger des pâtes. C’était difficile de me forcer à manger, surtout quand c’est quelque chose que je n’aime pas d’avance.

La 7e journée, celle où on a atteint le sommet était aussi difficile. Je pensais que me rendre au sommet allait être pire, j’avais lu qu’on pouvait à peine marcher, même pas parler. Pour mon groupe et moi, ce n’était pas vraiment le cas. Oui, on ne marchait pas vite, mais ça allait tout de même bien. Je suis la première de mon groupe à être arrivé au sommet. Le sentiment de satisfaction, de réussite était vraiment très grand, après 6 jours et demi d’effort, nous voilà enfin arriver. Pouvoir toucher cette fameuse pancarte, il n’y a pas de mot assez fort pour décrire ma joie. Officiellement, nous sommes arrivés au sommet le 18 juillet à 10 h 25. Nous sommes restés au sommet environ 30 minutes. Il faisait environ -10c mais on pense qu’il fait plus froid à cause de l’altitude et la fatigue accumulé. J’avais 4 paires de pantalons et 3 manteaux, alors je n’avais pas froid.

Le pire, ce n’est pas monté le Kilimandjaro, c’est le descendre. Oui, c’est difficile à monter, mais tu veux tellement y arriver, alors le mental joue beaucoup et aussi, ça ne me faisait pas mal au genou de monter. La journée 6 a été difficile pour beaucoup parce qu’on a monté pour près de 12 heures. Moi, je ne l’ai pas trouvé si pire que ça, oui, j’étais fatiguée et j’avais froid, mais ça allait. Je suivais mon guide, un pas à la fois, c’est la seule chose que je pensais, rien d’autre. Un pied devant l’autre, un pas à la fois, je vais y arriver.

La 7e journée, on a atteint le sommet, mais on n’a pas pu savourer vraiment ce moment. Il fallait redescendre. On a fait une journée de 15 heures de marche. La descente était très difficile sur mon genou, j’étais à la fin du groupe avec mon guide, Paul. En plus, on a marché jusqu’à 23 h. Marché dans le noir, c’est très difficile. En plus, je n’avais pas mes choses, il faisait froid, pas mes vêtements, mes lunettes et ma lampe. Le gars qui transportait mon sac à du aider à l’évacuation de l’aide cuisinier qui s’est blessé, alors il est venu avec mon sac seulement 5 heures plus tard.

C’est surprenant, mais durant la monté, je n’ai pas eu mal partout, dans les muscles et tout ça. Encore plus surprenant, je n’ai eu aucune ampoule. Mon seul petit bobo est que j’ai brûlé les mains au soleil la 4e journée, alors marché avec mes bâtons ça frottait sur mon coup de soleil et me faisait mal, avec des mitaines, c’était correct. La descente faisait beaucoup plus mal aux muscles des jambes, arriver à l’hôtel, on marchait tous un peu bizarrement, monter et descendre l’escalier était toute une épreuve.

Lorsque j’étais sur la montagne et tout de suite après avoir terminé, je disais que j’avais adoré mon expérience mais que jamais je ne voulais refaire ça, maintenant que ça fait 2 semaines que je suis arrivée, j’ai changé d’avis. Je serais prête à refaire une expérience du genre, j’ai déjà même regardé pour monter la base du mont Everest. Le Kilimandjaro a été une expérience extraordinaire. Pour ceux qui sont à la recherche d’un défi, je vous suggère de le faire. L’expérience a été tout simplement positive dans mon cas.

Je n’ai jamais eu de doute que j’allais me rendre au sommet, j’ai toujours pensé que j’étais capable. Malheureusement, beaucoup de gens autour de moi ne pensait pas pareil, alors je suis contente d’avoir réussi juste pour leur prouver que j’étais capable. Quand je décide que je vais faire quelque chose, c’est que je vais le faire.

Avant de revenir à la maison, je suis allée faire un mini safari d’une journée dans le parc national d’Arusha. On ne peut pas aller en Afrique sans aller voir leur faune extraordinaire. Par contre, je dois l’avouer que j’ai été un peu déçu du safari. Je pense que j’avais mis mes attentes trop hautes. En plus, le matin, il faisait très froid et il mouillait. On n’a pas vu autant d’animaux que j’espérais. On se promène beaucoup en jeep mais ne voit pas tant de chose que ça. On a vu des zèbres, des singes, des girafes et des flamants roses. J’aurais aimé voir des éléphants mais ils ne se sont pas pointés le bout de la trompe. Dans ce parc, il n’y a pas de lion, tigre et animaux de ce genre. C’était correct, on a passé une belle journée pareil, mais je ne sais pas si j’avais aimé faire un safari d’une semaine. Je recommande tout de même aux gens de l’essayer, les girafes sont magnifiques.

Surement que je suis revenue de cette expérience transformée, comment exactement, je ne sais pas. Il est encore un peu trop tôt pour moi pour le décrire, j’y reviendrai un jour.


Désoler de la longueur de ce message, j’espère qu’il répond à vos questions, si vous en avez d’autres, laissez-moi les dans les commentaires.

vendredi 2 août 2013

Merci vendredi - Merci Cécile


Cette semaine, ce n’est pas difficile de trouver à qui dire merci. Merci Cécile de rester à mes côtés même si je ne suis pas facile. Merci de m’avoir écouté, essayer de faire ce que tu pouvais. Merci d’être venue me rejoindre chez le médecin. Merci d’avoir été là lorsque je suis sortie du bureau de Nancy pour aller prendre un café, ça m’a tellement fait de bien. Merci d’être là.

mardi 30 juillet 2013

La crise – pire de pire


Oui, j’avais prévu que mon retour serait sûrement difficile, mais jamais je n’avais pensé que ça pouvait être aussi pire. J’ai eu une méga crise suicidaire qui a duré de vendredi à aujourd’hui. J’ai vraiment perdu  le contrôle, tous les trucs et techniques apprissent pour me sortir de cette crise ne fonctionnaient pas.

J’ai essayé d’appeler Nancy vendredi, mais elle était en vacances et revenait seulement aujourd’hui. En février, on avait établi ensemble un plan d’intervention au cas où. J’ai essayé de mettre le plan en place mais ça été un échec aussi parce que la réceptionniste du centre ne comprenait rien en français. Ça m’a causé beaucoup de frustration, rien pour aider à ma cause.

J’ai réussi à avoir un rendez-vous chez mon médecin de famille pour ce matin. À mon agréable surprise, Cécile est venue m’y rejoindre. Par contre, ça n’a pas vraiment aidé de voir mon médecin. Je pense qu’il ne comprend pas la gravité de mes pensées et plans suicidaires. Il me donne simplement des petits trucs niaiseux à mon avis, des choses que j’ai déjà essayées.

Malgré cette visite, rien n’allait, les idées étaient simplement encore de plus en plus fortes. Alors, j’ai essayé de téléphoner Nancy. J’ai été chanceuse, elle est là. Je lui ai un peu parlé au téléphone, et je lui ai demandé pour aller la voir. J’ai passé l’après-midi presqu’au complet dans son bureau.

J’étais contente, elle m’a laissé faire ma crise, pleuré, chiallé sur tout, dire ce qui me faisait mal, avant d’essayer de m’aider à trouver des solutions. Je ne sais pas si on a vraiment trouvé une solution, mais au moins, ça m’a fait du bien.

En sortant, Cécile m’attendait pour prendre un café. Ça m’a fait tellement de bien de la voir, de savoir qu’elle était encore là, malgré l’enfer que je lui ai fait vivre durant les derniers jours.

Je n’irais pas jusqu’à dire que je vais bien, mais au moins les idées suicidaires sont parties pour le moment.

vendredi 26 juillet 2013

Merci vendredi – Merci mon groupe du Kili

Maurice, Line, moi, Josée, Hélèna, Noémie, Francine et Serge
Avant de partir pour le Kilimandjaro, j’avais quelques inquiétudes face à mon groupe. Je ne l’ai jamais rencontré, simplement parler au téléphone et sur Facebook. Lorsque je rencontre un nouveau groupe, j’ai toujours peur de ne pas être à ma place, qu’on ne m’aime pas. Biensûr, j’ai eu peur pour rien, mon groupe était extraordinaire! Je n’aurais pas pu rêver d’un meilleur groupe. Ils sont ouverts d’esprit, très supporteur et encourageant. Oui, ils sont au courant que j’ai le tpl, mais ça n’avait pas l’air de les déranger du tout.

L’expérience qu’on a vécue ensemble est hors du commun, alors on va sûrement rester lié pour la vie. Jamais je ne pourrais oublier  ces 7 personnes formidables qui m’ont aidé à réaliser mon rêve, me rendre au sommet du Kilimandjaro. L’expédition n’a pas été facile, elle a  été rempli de haut et de bas, mais à chaque bas, il y avait un membre de l’équipe qui était là pour me soutenir, m’encourager à continuer. Il y avait une belle entraide à travers le groupe. Je suis tellement contente d’avoir eu la chance de vivre cette expérience avec eux.

L’expérience n’aurait pas été une réussite sans notre équipe de guide et de porteur qui ont fait un travail extraordinaire. J’en reviens pas comment ces gens travaillent fort pour nos aider à atteindre notre rêve.

Un merci spécial à Paul, un de nos guides, pour sa patience avec moi. Paul a toujours marché à mes côtés, à porter mon sac à dos souvent. Je me suis fait mal à un genou la deuxième journée, mais grâce à Paul, j’ai réussi pareil à me rendre au sommet, et surtout redescendre.